Elle était née avec toutes les qualités qui peuvent recommander une personne de son sexe dans le monde ; elle avait le don de beauté, et avec cela « sérieuse, douce, tranquille dès l’enfance, et toutefois très sensible ; ferme, hardie, et néanmoins mesurée et pleine de tous les égards nécessaires pour s’établir une réputation hors d’atteinte ». […] C’est, concluait-il, ce qui rend intéressant et nécessaire de connaître le caractère du roi de Prusse, qui est à lui-même son ministre, son général, son conseil ; qui délibère, qui détermine sans consulter personne, et même sans communiquer à personne. […] Enfin la paix se signa moyennant bien des sacrifices de notre part, douloureux, mais nécessaires. […] Je suis bien fâché de ne l’avoir pas pu posséder plus longtemps ; je lui ai escamoté deux soupers, dans lesquels il a été aussi aimable que l’homme du plus d’esprit qui soupe toute sa vie. » — Je crois pourtant devoir avertir que les lettres de Frédéric à Maupertuis, telles qu’on les a publiées, sont fort sujettes à caution, et qu’une nouvelle édition est nécessaire pour établir l’authenticité du texte.