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441. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « J. de Maistre » pp. 81-108

L’Histoire, pour lui, qu’elle parle ou se taise, est une révélation de toutes les vérités nécessaires à l’homme et à la société, ces deux êtres qu’il ne sépara jamais ! […] Que ce sacrifice nécessaire s’appelle la maladie, la guerre, le bourreau, c’est toujours la Mort, dont il dit simplement, et pas plus, qu’elle doit arriver et qu’elle arrive. […] Napoléon était un exemple sublime de la vérité politique que le comte de Maistre promulguait, et qui le conduisait à cette autre, particulière à la Russie : « L’esclavage est en Russie parce qu’il y est nécessaire, et que l’Empereur ne peut régner sans l’esclavage. » Et jusque-là, voilà, à ce qu’il semble, le Joseph de Maistre de sa réputation, le tyran d’abstraction et d’idée, qui sacre de ses axiomes la tyrannie politique.

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