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1090. (1887) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Troisième série pp. 1-326

Il y a donc des cas où la forme n’aura de valeur esthétique que si elle traduit parfaitement l’obscurité du fond. » Seulement, et sans examiner si cette traduction de l’obscur et cette expression de l’insaisissable ne seraient pas une fonction de l’architecture ou de la musique plutôt que de la littérature, que fait-on ici des Sermons de Bossuet ? […] « Je n’aime point assez la vie pour craindre beaucoup la mort, mais vous pouvez me la rendre aimable, et je viens vous demander si vous voulez me la rendre aussi douce qu’elle peut l’être avec votre tendresse… » Lecteur, à qui l’on a dit sans doute, comme à moi, que Prévost écrivait mal, ou qu’il n’écrivait pas, reprenez seulement ces phrases l’une après l’autre, modulez-les-vous à vous-même à voix haute, et quand vous vous serez empli l’oreille de leur musique, dites si vous ne reconnaissez pas dans ce romancier quelque chose d’autre ou de plus qu’un écrivain, et vraiment un poète !

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