Ce seroit rendre un véritable service aux Lettres, que de faire connoître tout à la fois les ressorts qui les ont développées, les moyens qui les ont perfectionnées, & les vices qui concourent à leur affoiblissement & à leur ruine. […] Par ce moyen, en jugeant des différens symptomes, en comparant le caractere des Ouvrages d’un temps avec le caractere de ceux d’un autre, il seroit facile de savoir au juste si la maniere actuelle est préférable à celle qui l’a précédée. Comme dans les maladies on cherche à en connoître la cause, les progrès, & le terme : de même en ce qui concerne la marche des esprits, on auroit un moyen sûr, selon les diverses circonstances, d’employer les remedes, & de prédire ou de prévenir la révolution.