/ 2387
231. (1905) Promenades philosophiques. Première série

Elle vibre, non d’elle-même, mais en obéissance à un mouvement général. La cellule vivante, elle-même en mouvement interne et soumise à toutes les réactions du mouvement extérieur, ne perçoit sans doute ce mouvement que sous une impression unique. […] Tout vit ou du moins tout se meut ; le mouvement est le temps et le temps est le mouvement, car on ne peut concevoir un mouvement indécomposable, dont la ligne échapperait à la possibilité d’une mesure. Le mouvement est continu, mais il ne nous est perceptible que discontinu. […] Ce qu’il faudrait démontrer, c’est qu’il n’y a point de différence entre les mouvements dus à une réaction chimique et les mouvements dus à des réactions vitales.

/ 2387