De plus, elle entraîne ou tend à provoquer des mouvements analogues à ceux de la sensation. […] Sans doute, outre la simple propagation continue du mouvement, il faut considérer encore les modifications de structure que subit le cerveau, c’est-à-dire les traces laissées par le mouvement même dans cet organe. […] Cette force émotionnelle de l’idée est, selon nous, d’autant plus grande que l’idée enveloppe une représentation plus distincte de mouvements et que l’émotion elle-même est plus aisément réductible à des mouvements. […] Ce sont surtout, comme on voit, les idées motrices et à éléments moteurs qui sont des idées-forces, c’est-à-dire capables de modifier 1° le mouvement des états de conscience, 2° le mouvement organique, et de produire ainsi émotion et motion. […] Ensuite s’effacent les idées en général, puis les sentiments, enfin les actes et mouvements automatiques.