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550. (1773) Discours sur l’origine, les progrès et le genre des romans pp. -

Le onzieme vit éclore, entre autres productions de ce genre, Tristan, Lancelot du Lac, Artus, Merlin, Perceval, Perceforêt, la déplorable histoire d’André de France qui mourut par trop aimer celle qu’il n’avoit jamais vue, &c. […] Ce Robert le Diable n’est autre chose que Robert Courtecuisse, fils de Guillaume le Conquérant, le même qui fit la guerre à son pere dans l’espérance de lui succéder avant qu’il mourût. […] Ils croyoient qu’à force de méditations, certaines filles Druidesses avoient pénétré dans les secrets de la Nature ; que par le bien qu’elles avoient fait dans le monde elles avoient mérité de ne point mourir ; qu’elles habitoient au fond des puits, au bord des torrents, ou dans les cavernes ; qu’elles avoient le pouvoir d’accorder aux hommes le don de se métamorphoser en loups & en toutes sortes d’animaux, & que leur haine ou leur amitié décidoit du bonheur ou du malheur des familles. […] Heureusement l’épouse est plus forte que l’époux n’est prudent : & Julie meurt tout à propos pour esquiver de nouvelles épreuves. […] Preux pour lui apprendre qu’elle l’a toujours aimé, qu’elle l’aime encore, qu’elle meurt en l’aimant.

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