Son ambition, avant de mourir, après avoir accompli le pèlerinage de la Mecque, est de consacrer sa fortune à poursuivre l’œuvre commencée par son père : doter les routes de son pays de puits utiles aux voyageurs. » Si l’on peut se figurer un moment qu’on soit Touâreg, on ambitionnerait d’être le cheik Othman, c’est-à-dire celui qui désire que les hommes, si séparés qu’ils soient, s’entendent pour le bien et se donnent la main. […] Les hommes libres en veulent aux esclaves, les Grecs aux Perses, les Chrétiens du temps de Roland aux Sarrasins ; les manants du temps de la Jacquerie en veulent à mort aux chevaliers, les Puritains aux Cavaliers, les républicains de 93 aux rois et aux despotes : les Touareg qui meurent de faim et de soif en veulent aux Arabes qu’ils estiment gorgés et somptueux.