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576. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXVI. La sœur Emmerich »

Parce que nous n’avons pas mission de dire avec ascendant le grand mot religieux qui convient sur les mérites extraordinaires de la sœur Emmerich, est-ce une raison pour ne pas risquer notre humble mot de critique littéraire sur ce quelque chose qui, en fin de compte, s’est résolu en elle par ce qu’on est bien obligé d’appeler du talent, et du talent jusqu’au génie… ? […] nous l’honorons spécialement dans la sœur Emmerich, qui est une sainte à grâces spéciales, dans la sainteté même, une sainte à visions…, et ce mot-là est pur d’ironie, puisque nous sommes chrétien et que sur cette question de visions comme sur celle de miracles, nous n’avons pas d’autres doctrines que celles de l’Église romaine. […] » Si la sainte Mystique, fille de l’extase, n’a pas la vision surnaturelle de la vérité, elle a certainement le génie de la vraisemblance qui, — le mot le dit, — passe bien près de la vérité. […] La vision de la sœur Emmerich, c’est, qu’on me passe le mot, l’individualisation des personnages des livres saints. […] En effet, après la particularité du détail, ce qui caractérise la pensée, la poésie, la peinture, le faire de la sœur Emmerich (je cherche un mot juste, et je ne le trouve pas !)

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