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1082. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIII. P. Enfantin »

Ils ne disaient mot de la doctrine, du moins devant le public, mais on remarquait qu’ils se tenaient comme des crustacés et s’appuyaient les uns les autres. […] — non pas charge d’âmes (le mot serait trop chrétien), mais charge de corps, charge de chair souffrante. […] Réhabiliter la chair — l’expression est maintenant consacrée — l’élever au niveau de l’âme, qui ne doit plus lui commander, cette idée anarchique et grossière, chère à tant d’hérésies, qui, en l’infectant, en ont épouvanté le monde, voilà le premier et le dernier mot de Saint-Simon et de son évangéliste Enfantin. […] Enfantin, ni au saint-simonisme ; elles appartiennent à la littérature chrétienne sans laquelle, même comme exposition d’idées, le saint-simonisme n’aurait jamais dit deux mots… Il serait tolérable peut-être que ces gens-là (s’ils le pouvaient) fissent leur affaire sans prendre niaisement notre dogme, nos formules, notre style, obligés à imiter notre manière d’être, pour nous répondre et nous parodier !

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