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3450. (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286

Il est des natures mortes, des paysages qui vraiment font trompe-l’œil ; des scènes familières, inventées pourtant, que l’on dirait prises sur le vif et fixées sur la toile par je ne sais quel procédé supérieur de photographie instantanée. […] Comme production de l’art moderne, je citerai le sombre et beau monument que Bartholomé a dédié aux morts. […] Ce triste cortège, ce sont nos angoisses, nos regrets, nos résignations et nos désespoirs devant la mort. […] Cet enfant attaché au sein d’un cadavre, c’est la vie naissant de la mort. […] Mais l’effet serait intolérable si l’on nous présentait ainsi, reproduit à une centaine d’exemplaires, un dessin trop détaillé, trop anecdotique, comme un pêcheur qui lance son filet, ou la mort du chevalier d’Assas.

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