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1477. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — II » pp. 316-336

Le duc de Rohan sentit, dès le premier moment de cette mort, que son parti était relevé de tutelle ; les réformés perdaient avec Henri IV leur garant et aussi la main puissante qui les contenait. […] Un autre point est à toucher, assez délicat et dont il est singulier qu’on ait à se préoccupper, parlant d’un si grand homme de guerre et qui est mort des blessures reçues en combattant. […] Cependant on ne saurait leur faire à l’un ni à l’autre l’injure de poser cette question, s’ils étaient braves et très braves en effet : mais ils étaient les têtes du parti, et ils avaient à se réserver pour leur cause ; et de plus, comme on l’a très judicieusement observé, ils devaient craindre, non pas de périr les armes à la main de la mort du soldat, mais d’être pris et d’aller finir sur un échafaud en rebelles. […] On y voit que, pendant le siège, Mme de Rohan, dans une lettre qui fut interceptée, proposait à son fils la devise qu’elle disait être de la reine de Navarre (sans doute Jeanne d’Albret) : « Paix assurée, victoire entière et mort honnête !

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