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1106. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

Peut-être, et M. de Chateaubriand l’a remarqué dans un jugement porté sur elle vers l’époque de sa mort, pour rendre ses ouvrages plus parfaits il eût suffi de lui ôter un talent, celui de la conversation. […] La mort de son père ramena subitement Mme de Staël à Coppet. […] De Corinne, elle n’a pas eu seulement le Capitole et le triomphe ; elle en aura aussi la mort par la souffrance. […] Que signifie ce triste avant-coureur dont la nature fait précéder la mort, si ce n’est l’ordre d’exister sans bonheur et d’abdiquer chaque jour, fleur après fleur, la couronne de la vie ?  […] J’ai vu un billet touchant qu’elle lui adressait le 26 juin 1817, c’est-à-dire dix-huit jours avant sa mort, et qu’elle avait dicté à son fils (Auguste de Staël), n’ayant déjà plus la force d’écrire.

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