La révolution qu’il voulut faire fut toujours une révolution morale ; mais il n’en était pas encore arrivé à se fier pour l’exécution aux anges et à la trompette finale. […] Continuons d’admirer la « morale de l’Évangile » ; supprimons dans nos instructions religieuses la chimère qui en fut l’âme ; mais ne croyons pas qu’avec les simples idées de bonheur ou de moralité individuelle on remue le monde. […] Qu’il y eût une contradiction entre la croyance d’une fin prochaine du monde et la morale habituelle de Jésus, conçue en vue d’un état stable de l’humanité, assez analogue à celui qui existe en effet, c’est ce qu’on n’essayera pas de nier 359. […] Le millénarisme donna l’impulsion, la morale assura l’avenir.