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1053. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Béranger — Béranger en 1832 »

Béranger en 1832 Dans ces esquisses, où nous tâchons de nous prendre à des œuvres d’hier et à des auteurs vivants, où la biographie de l’homme empiète, aussi loin qu’elle le peut, sur le jugement littéraire ; où ce jugement toutefois s’entremêle et supplée au besoin à une biographie nécessairement inachevée ; dans cette espèce de genre intermédiaire, qui, en allant au delà du livre, touche aussitôt à des sensibilités mystérieuses, inégales, non encore sondées, et s’arrête de toutes parts à mille difficultés de morale et de convenance, nous reconnaissons aussi vivement que personne, et avec bien du regret, combien notre travail se produit incomplet et fautif, lors même que notre pensée en possède par devers elle les plus exacts éléments. […] C’est donc plutôt à ses grands parents paternels et maternels que Béranger se rattache directement, peut-être pour la ressemblance morale originelle (cela s’est vu maintes fois), à coup sûr pour l’impulsion et les principes qu’il en reçut. […] Elle y joignait d’excellents avertissements de morale, à l’appui desquels la dévotion n’était pas oubliée : le jeune Béranger fit sa première communion à onze ans et demi.

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