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660. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre IV. Conclusions » pp. 183-231

Qu’il soit politique, ou social, ou religieux, ou moral, ou esthétique, ce principe n’est jamais qu’une autre face ou une autre phase du même problème éternel ; mais au fond peu importe qu’il ne soit qu’un recommencement ou qu’une combinaison d’éléments déjà connus ; rien ne se répète absolument dans l’histoire33 ; le même principe, revenant à quelques siècles d’intervalle, signifie autre chose parce que les conditions du groupe où il se réalise ont changé. […] Le christianisme fut à son heure une délivrance de l’humanité ; je n’ai pas besoin d’y insister, ni du point de vue moral ni du point de vue social ; sa portée s’étendait à l’humanité tout entière ; il dut se plier aux exigences de la réalité, s’adapter aux faits acquis et aux formes de l’histoire ; il se réalisa en théocratie, avec de nombreuses variantes, selon les pays. […] Dès qu’on touche à l’homme intellectuel et moral, on se perd dans un infini de possibilités.

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