Et ces chefs sont au nombre de trois : Métius, qui propose des changements possibles et sages, mais par l’ambition égoïste du pouvoir personnel ; Céthégus, qui, par une ambition pareille, propose les impossibles égalisations socialistes ; Liberalis, doué du sens moral, mais sot, et qui veut maintenir, en l’améliorant, la plus grande partie des choses présentes. […] Ainsi les Dialogues philosophiques, l’Eau de Jouvence, nous montrent les vérités politiques et morales enchaînées rigoureusement aux vérités scientifiques. […] Ils font les œuvres manuelles, régulièrement ; ils ne connaissent point les écritures, les langues mortes, les morales civiques ; mais ils savent que Dieu les jugera, et qu’ils auront, suivant la tâche faite, une part proportionnelle du gâteau céleste. […] Les souffrances morales d’Eugène Delacroix, par exemple, ne peuvent manquer de nous émouvoir davantage que celles de Coriolis ou de Claude Lantier : et cela simplement parce que, à tort ou à raison, nous les jugeons plus réelles. […] Et il ne s’agit point de santé ni de maladie morales : Michel-Ange, Mozart, Jean-Jacques Rousseau, étaient d’âme plus malade que, Dieu merci !