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1751. (1880) Goethe et Diderot « Diderot »

Toutes les opinions, au contraire, qui peuvent sortir du tronc d’idées morales dressé avec tant de vigueur dans les critiques d’art de Diderot, en sortent de toutes parts et s’y épanouissent. « Quand — dit-il quelque part — une composition a toute l’expression dont elle est susceptible, elle est toujours assez pittoresque… » Vue superbe, d’un spiritualisme péremptoire, qui ne tient plus à la préoccupation de la moralité dans l’art mais à une esthétique intellectuelle plus forte que Diderot, en Diderot, et qui donnait à son inconséquence une persévérance et une unité que l’inconséquence ordinaire ne connaît pas. […] Il est ridicule, mais il n’en est pas moins odieux, le déiste avec et chez Shaftesbury, qui dit ailleurs, cent fois, que « la matière s’est organisée d’elle-même, et que tout l’ordre moral est soumis à la matière ».

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