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1114. (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104

Le tort serait de ne pas voir que la Beauté, constante dans le degré, flottante dans l’expression, est l’assise incontestable et unique où l’humanité puisse trouver quelque point d’appui qui lui permette d’aller plus loin vers l’idéal moral et matériel de la vie. […] Or, il faut le constater, cette exaltation de l’égoïste souci de soi dans un but, non pas de développement spirituel et moral, mais de satisfaction immédiate, est accompagnée d’un grand fait qui l’explique : la ruine des religions précises… — J’entends ne blesser ici aucune conviction : sur le présent j’exprime une opinion ; sur l’avenir, des désirs. […] Voilà comment j’ai pu logiquement affirmer que la beauté est l’assise unique où l’humanité trouve quelque point d’appui qui lui permette d’aller plus loin vers l’idéal moral et matériel de la vie.

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