La baronne me mena à une fête chez l’électrice palatine, à Oggersheim, où elle ne fut pas fâchée de me montrer, ainsi qu’un petit cheval isabelle, à crins blancs, qu’on lui avait envoyé de Mecklembourg, et qui lui était arrivé en même temps que moi. […] Les Mémoires de Lauzun en cet endroit, surtout si on les complète par les exemplaires manuscrits qui contiennent quelques détails de plus, tendent à montrer qu’il n’eût tenu qu’à lui, à un certain jour, d’abuser de la tendre préférence que lui témoignait la reine : « Je fus tenté, dit-il, de jouir du bonheur qui paraissait s’offrir. […] Je ne prendrai que deux faits qui montrent sa faiblesse de caractère. […] C’est cependant à cet homme-là qu’on ose attribuer les satires les plus odieuses contre des femmes françaises et étrangères, et les calomnies les plus grossières contre une personne auguste (Marie-Antoinette), qui, dans le rang suprême, avait montré autant de bonté qu’elle fit éclater de grandeur d’âme dans l’excès de l’infortune.