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501. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — I » pp. 139-158

La vie ne s’est montrée pour moi que trop dure depuis que je t’ai entendue pour la dernière fois. […] Nulle créature ne saurait se montrer plus reconnaissante que mon pauvre malade après sa guérison : il exprimait sa gratitude de la manière la plus significative en me léchant la main, le dos de la main d’abord, puis la paume, puis chaque doigt séparément, comme s’il s’était inquiété de ne laisser aucune partie sans remerciement ; cérémonie qu’il ne renouvela jamais qu’une seule fois depuis et dans une occasion toute semblable. […] Je ne l’eus pas longtemps habitué à ce goût de liberté sans qu’il commençât à se montrer impatient de voir revenir l’heure d’en jouir. […] Je les admettais toujours au salon après le souper, là où le tapis offrant à leurs pieds plus de prise, ils pouvaient sautiller, bondir et se livrer à mille gambades dans lesquelles Bess, comme étant remarquablement fort et hardi, était toujours supérieur aux autres et se montrait le Vestris de la bande… De ces trois lièvres, Puss est celui que Cowper a pris le plus soin d’immortaliser.

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