On montre encore la petite bibliothèque d’un couvent où il travaillait, et où il conçut peut-être la première idée de La Science nouvelle. […] On peut néanmoins faire sur ces premiers travaux de Vico une observation qui montre tout le chemin qu’il avait encore à parcourir pour arriver à La Science nouvelle : c’est qu’il rapporte la sagesse de la jurisprudence romaine, et celle qu’il découvre dans la langue des anciens Italiens, au génie des jurisconsultes ou des philosophes, au lieu de l’expliquer, comme il le fit plus tard, par la sagesse instinctive que Dieu donne aux nations. […] Il montre combien les philologues ont eu tort d’établir que la signification des langues est arbitraire. […] Vico, 1736, in-4º. — Quatorze lettres sur le troisième principe de la science nouvelle, relatif à l’origine du langage ; ouvrage dans lequel on montre par des preuves tirées tant de la philosophie que de l’histoire sacrée et profane, que toutes les conséquences de ce principe sont fausses et erronées, 1749. — Dans la préface de son premier ouvrage, il reconnaît que Vico a mérité l’immortalité ; dans le second, fait après la mort de Vico, il l’appelle plagiaire, etc. — Il croit prouver d’abord que le système de Vico n’est pas nouveau, et dans cette partie, malgré la diffusion et le pédantisme, l’ouvrage est assez curieux, en ce qu’il rapproche de Vico les auteurs qui ont pu le mettre sur la voie. — Il soutient ensuite que ce système est erroné, et particulièrement contraire à la religion chrétienne.