Dès le commencement, Molière le montre très soigneusement avec ce double caractère. […] Chose étrange, que l’homme qui n’a guère vu dans le monde réel que des scélérats, et qui a assez dit qu’il n’y voyait que cela, soit désobligé de ce qu’un dramatiste lui montre une maison où il n’y a que des coquins. […] Mais ce n’est pas Molière qui le renverse ; il le montre renversé ; il ne le renverse pas. […] Dans l’École des Maris et dans l’Ecole des Femmes, Molière est très sensiblement ce que nous appelons féministe, et je veux dire par là : 1° qu’il se montre très partisan de la plus grande liberté de conduite et d’allures laissée aux jeunes filles et aux jeunes femmes ; 2° qu’il se montre très partisan d’une éducation et d’une instruction libérales données aux jeunes filles. […] Or, où, diantre, le public a-t-il pu voir ces parties d’honnête homme que contient et que montre Arnolphe ?