Rien de tel ne se montre dans les Mémoires de Louis XIV, non plus que dans ceux de Napoléon ; c’est de l’histoire toute pure, ce sont les réflexions d’hommes qui parlent de leur art, et le plus grand des arts, celui de régner. […] De même, dans mainte réflexion morale qu’il entremêle à la politique, Louis XIV se montre un digne contemporain de Nicole et de Bourdaloue. Jusque dans les affaires de guerre et dans les sièges qu’il entreprend, il se rend aux difficultés qu’on lui oppose, « persuadé, dit-il, que quelque envie qu’on ait de se signaler, le plus sûr chemin de la gloire est toujours celui que montre la raison ».