Gavarni, en ses années de jeunesse, était comme le centre d’un tourbillon ; il vivait dans un monde d’artistes, de joyeux amis ; — joyeux, entendons-nous bien, et n’exagérons pas. […] Mais j’ai vu en Angleterre d’admirables tableaux, etc. » Cet éloge de Charlet s’applique bien aux dessins de Gavarni, tant qu’il fut le chroniqueur malin et gracieux du monde élégant et de la jeunesse : une seconde manière viendra, que ne soupçonnait pas Charlet. […] L’aimable comte d’Orsay, qui le patronnait en Cour et dans ce grand monde, en fut pour ses avances et ses bienveillantes intentions. […] « On ne sait pas, dit Gavarni, ce que c’est que la richesse et la pauvreté, que le luxe et la misère, que le vol et la prostitution, quand on n’a pas vu l’Angleterre. » La Chine elle-même, dans son monde d’antipodes, ne lui aurait point paru plus étrange et plus neuve. […] Il a son monde en lui.