Jésus paraît être resté étranger à ces raffinements de théologie, qui devaient bientôt remplir le monde de disputes stériles. […] Le rôle essentiel du Verbe est celui de créateur et de providence ; or Jésus ne prétendit jamais avoir créé le monde, ni le gouverner. […] Le Christ surhumain des absides byzantines, assis en juge du monde, au milieu des apôtres, analogues à lui et supérieurs aux anges qui ne font qu’assister et servir, est la très exacte représentation figurée de cette conception du « Fils de l’homme », dont nous trouvons les premiers traits déjà si fortement indiqués dans le Livre de Daniel. En tout cas, la rigueur d’une scolastique réfléchie n’était nullement d’un tel monde. […] Lui qui doit juger le monde, il ne connaît pas le jour du jugement 725.