Une judicieuse exploration du monde extérieur l’a représenté comme étant beaucoup moins lié que ne le suppose ou ne le désire notre entendement, que sa propre faiblesse dispose davantage à multiplier des relations favorables à sa marche, et surtout à son repos. […] Considérée sous le premier aspect, c’est-à-dire quant à la destination extérieure de nos théories, comme exacte représentation du monde réel, notre science n’est certainement pas susceptible d’une pleine systématisation, par suite d’une inévitable diversité entre les phénomènes fondamentaux. […] C’est surtout, en effet, comme base rationnelle de l’action de l’Humanité sur le monde extérieur que l’étude positive de la nature commence aujourd’hui à être universellement goûtée. […] En effet, la conception rationnelle de l’action de l’homme sur la nature est ainsi demeurée essentiellement bornée au monde inorganique, d’où résulterait une trop imparfaite excitation scientifique. […] Cet objet final de toutes nos spéculations réelles exige, évidemment, par sa nature, à la fois scientifique et logique, un double préambule indispensable, relatif, d’une part, à l’homme proprement dit, d’une autre part, au monde extérieur.