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1625. (1842) Discours sur l’esprit positif

Une judicieuse exploration du monde extérieur l’a représenté comme étant beaucoup moins lié que ne le suppose ou ne le désire notre entendement, que sa propre faiblesse dispose davantage à multiplier des relations favorables à sa marche, et surtout à son repos. […] Considérée sous le premier aspect, c’est-à-dire quant à la destination extérieure de nos théories, comme exacte représentation du monde réel, notre science n’est certainement pas susceptible d’une pleine systématisation, par suite d’une inévitable diversité entre les phénomènes fondamentaux. […] C’est surtout, en effet, comme base rationnelle de l’action de l’Humanité sur le monde extérieur que l’étude positive de la nature commence aujourd’hui à être universellement goûtée. […] En effet, la conception rationnelle de l’action de l’homme sur la nature est ainsi demeurée essentiellement bornée au monde inorganique, d’où résulterait une trop imparfaite excitation scientifique. […] Cet objet final de toutes nos spéculations réelles exige, évidemment, par sa nature, à la fois scientifique et logique, un double préambule indispensable, relatif, d’une part, à l’homme proprement dit, d’une autre part, au monde extérieur.

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