Les solides files d’arguments hérissés et disciplinés qu’il rangeait en bataille se changeaient dans son cœur, au moment du triomphe, en glorieuses processions d’hymnes couronnés et resplendissants. […] Il déclara « que l’Erreur soutient la Coutume, que la Coutume accrédite l’Erreur, que les deux réunies, soutenues par le vulgaire et nombreux cortége de leurs sectateurs, accablent de leurs cris et de leur envie, sous le nom de fantaisie et d’innovation, les découvertes du raisonnement libre. » Il montra que « lorsqu’une vérité arrive au monde, c’est toujours à titre de bâtarde, à la honte de celui qui l’engendre, jusqu’à ce que le Temps, qui n’est point le père, mais l’accoucheur de la Connaissance, déclare l’enfant légitime et verse sur sa tête le sel et l’eau. » Il tint ferme par trois ou quatre écrits contre le débordement des injures et des anathèmes, et au même moment osa plus encore : il attaqua devant le Parlement la censure, œuvre du Parlement463 ; il parla en homme qu’on blesse et qu’on opprime, pour qui l’interdiction publique est un outrage personnel, qu’on enchaîne en enchaînant la nation. […] C’est à ce moment que les discours interminables fondent sur le lecteur, aussi nombreux et aussi froids que des douches de pluie en hiver. […] » — Au même moment, les montagnes énormes apparaissent — surgissantes, et soulèvent leurs larges dos nus — jusqu’aux nuages ; leurs cimes montent dans le ciel. — Aussi haut que se levaient les collines gonflées, aussi bas — s’enfonce un fond creux, large et profond, — ample lit des eaux.