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542. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « BRIZEUX et AUGUSTE BARBIER, Marie. — Iambes. » pp. 222-234

La cadette, je suppose, est restée recueillie en elle-même et discrète ; elle s’est rattachée par un retour pieux au foyer domestique, au bourg natal, aux mœurs, au paysage du lieu, aux amours de sa blonde enfance ; elle a gardé son culte simple ; elle peut retrouver au besoin son accent du pays ; elle se rappelle encore tous les noms, et s’enferme souvent pour chanter ses airs anciens et pleurer plus à l’aise à ses souvenirs. […] Et pour répondre d’abord aux timorés qui vous diront avec Boileau qu’ils fuient un effronté qui prêche la pudeur, nous maintenons qu’il est dans la société actuelle, et derrière le vernis fragile de nos mœurs, des vices, des désordres, une corruption radicale qu’on peut ignorer à toute force, et, par là même, éluder avec bon goût dans la satire littéraire, mais qui, du moment qu’on y pénètre et qu’on les remue, salissent inévitablement le vers comme la plaie hideuse qu’il sonde salit le doigt de l’opérateur.

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