Le moment qui s’est trouvé favorable à l’éclosion de l’opérette, ça été le second Empire : 1° l’opérette rendait aux Parisiens, sous une nouvelle forme, deux genres abolis et sourdement regrettés : l’opéra-comique et le vaudeville à couplets ; elle était en harmonie secrète avec les mœurs et les goûts du jour : entre ce genre nouveau et l’esprit du public tel que l’avait fait le second Empire, il y avait de nombreux points d’attache. […] Au premier coup d’archet qui sur la scène mettait en branle les dieux de l’Olympe et des Enfers, il semblait que la foule fût secouée d’un grand choc et que le siècle tout entier, gouvernements, institutions, mœurs et lois, tournât dans une prodigieuse et universelle sarabande.