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678. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »

On en a d’assez beaux traités et qui dépassent nos idées modernes. […] Certes, Gandar n’était pas de ceux-là ; il avait la piété et la religion de son sujet, le respect de la tradition et des maîtres ; son esprit était le moins fait pour l’ironie : cela ne l’empêchait pas de distinguer bien des défauts des Grecs modernes, mais le passé pour lui dominait tout. […] Et il ne bornait point ses vues à la seule Antiquité ; préoccupé avec intérêt du sort de cette Grèce moderne qui n’a été ressuscitée qu’à demi et qui ne respire, pour ainsi dire, que d’un poumon, il méditait un petit livre qu’il aurait intitulé : Des limites légitimes d’une Grèce unitaire. […] Maison n’est pas moderne pour rien, et toutes les études désormais convergent, rivalisent, se lient et se tiennent en un faisceau qu’il faut embrasser […] Les plus grands génies des littératures modernes y eussent été caractérisés non pas d’une façon abstraite, ainsi qu’il arrive trop souvent dans de pareils ouvrages, mais avec une connaissance approfondie de leurs œuvres et en partant d’un point de vue spécial nettement défini.

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