/ 3767
928. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — III. (Suite et fin.) » pp. 454-472

Les malheurs qui fondirent sur la France, à partir de 1812, vinrent mettre à l’épreuve les hommes. […] Daru fut de ceux, qui, à la force de corps et à la force de tête, montrèrent qu’ils savaient unir celle de l’âme ; mais lui-même, si de son dernier séjour il y met encore sa pensée, il ne voudrait point qu’en passant devant ces grands désastres et ces luttes dernières, on n’y entrât que pour se donner occasion de le louer. […] Ce qui eût été besogne et corvée pour d’autres, n’en était pas une pour lui : il s’y mettait avec bienveillance, facilité et goût. […] Après les Cent-Jours, durant lesquels il avait repris le ministère de l’administration de la guerre, il reçut l’ordre de se retirer à Bourges, et, dans les premiers moments de la réaction, le séquestre fut mis sur ses biens. […] De plus, elle était peu connue, du moins en ce qui regarde l’administration intérieure, et c’est un grand bonheur de votre sujet que ces mystères de la police vénitienne que vous avez eus à pénétrer pour les mettre ensuite au grand jour.

/ 3767