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583. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1852 » pp. 13-28

Il a mis dans sa préface : les auteurs qui vont louer leurs livres au cabinet de lecture… Et ce Pyat… J’ai voulu devant les magistrats dire toute ma conduite, montrer toute ma vie… Mais quand on me dit que je ne sais pas le français, moi, qui ne sais que cela… car je ne sais ni l’histoire, ni la géographie, ni rien… mais le français, cela me paraît prodigieux… Tout de même, ils ne m’empêcheront pas d’avoir tout Paris à mon enterrement !  […] Il croyait par exemple que les gens qui font regarder la lune, mettent dans les lorgnettes des choses qui font mal aux yeux, etc., etc. […] — Je hais tout ce qui est cœur imprimé, mis sur du papier. […] Dans ce voyage où Gavarni était obligé de veiller à la propreté de son compagnon, un jour il ne pouvait s’empêcher de lui dire : — « Ah çà, Balzac, pourquoi n’avez-vous pas un ami… oui, un de ces bourgeois bêtes et affectueux, comme on en trouve… qui vous laverait les mains, mettrait votre cravate, enfin qui prendrait de vous le soin que vous n’avez pas le temps… » — « Oh ! […] Mélanie met sa toilette la plus pimpante, réunissant sur sa personne tous ses  ; et nous voilà dans cette forêt, où chaque arbre semble un modèle entouré d’un cercle de boîtes à couleurs.

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