/ 3767
1429. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Marguerite, reine de Navarre. Ses Nouvelles publiées par M. Le Roux de Lincy, 1853. » pp. 434-454

Elle mêle et varie mainte fois tous ces noms de maître, de frère et de roi, qu’elle accumule en lui, et qui ne suffisent qu’à peine à exprimer son affection si pleine et si sincère : « Quoi que ce puisse être, jusques à mettre au vent la cendre de mes os pour vous faire service, rien ne me sera ni étrange, ni difficile, ni pénible, mais consolation, repos et honneur. » Ces expressions, qui seraient exagérées chez d’autres, ne sont que vraies dans la bouche de Marguerite. […] Sa mise est simple : sa cotte ou robe monte assez haut, à plat, sans rien de galant, et s’accompagne de fourrures ; sa cornette, basse sur sa tête, encadre le front et le haut du visage, et laisse à peine passer quelques cheveux. […] Les imprudents du parti avaient mis le feu aux poudres avant l’heure. […] La Fontaine ne l’a mise à contribution qu’une fois et en ce qu’elle a, je crois, de plus piquant, dans le conte de La Servante justifiée. […] Dans la seconde moitié du xviie  siècle, il n’y avait plus que Mme Cornuel à qui l’on passât les grosses paroles à cause de l’esprit et du sel qu’elle y mettait.

/ 3767