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641. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

Ce poème fut long temps méprisé, puis vanté sans mesure, et critiqué sans réserve par les dissertateurs de l’Angleterre, où la dissidence continuelle des opinions s’est exercée à tout constituer méthodiquement en opposition polémique. […] Ce tour n’est pas ce qu’on appelle aisé, mais trop facile à employer : on ne sent pas que ce soit là un vers, sinon par la mesure des syllabes ; il n’est pas simple, mais plat. […] Premièrement, la mesure de nos syllabes variables et indécises s’établit sur la propriété des accents, et non sur leur durée, qui change suivant la place occupée par les mots. […] Toutes leurs phrases seront enchaînées par ces retours, où l’oreille sera trompée par leur suspension chaque fois qu’un sens finira sans que la mesure des sons soit accomplie ; la phrase suivante, engagée dans le reste de ce rythme tronqué, ne se prolongera souvent qu’en jetant la même confusion d’harmonie dans les autres mesures : de là résultera la discordance générale. […] Juste mesure du fait.

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