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714. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De l’état de la France sous Louis XV (1757-1758). » pp. 23-43

C’est un beau rêve qu’il serait dangereux de continuer, mais qu’il sera peut-être possible de reprendre un jour avec de meilleurs acteurs et des plans militaires mieux combinés… Plus j’ai été chargé immédiatement de cette grande alliance, plus on doit m’en croire quand je conseille la paix. […] Bernis alors indique son plan, qui, du reste, ne fut jamais qu’à l’état d’ébauche : il ne s’agit pas, selon lui, de traiter séparément avec le roi de Prusse ; mais « la meilleure façon de mettre ce roi à la raison, c’est de faire la paix avec l’Angleterre ; et c’est à quoi, dit-il, je songe nuit et jour » (25 janvier 1758). […] Choiseul, qui est militaire, aura droit d’avoir un avis sur les opérations de campagne : Vous avez du courage, lui écrit Bernis en le proclamant le meilleur de ses amis et le serviteur qui peut être le plus utile au roi (26 août), et les événements ne vous font pas tant d’impression qu’à moi.

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