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309. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette »

En quittant la terre natale et au moment de franchir la frontière de l’empire, probablement à Augsbourg, la jeune princesse écrit à son auguste mère une lettre remplie des meilleurs et des plus naturels sentiments : « Madame ma chère mère, « Je ne quitte pas sans une vive émotion et un serrement de cœur la dernière ville frontière de votre empire ; avant de traverser les derniers États qui me séparent de ma nouvelle patrie, je demande à couvrir vos mains de mes baisers et vous remercier comme je le sens pour toutes les bontés maternelles dont vous m’avez entourée. […] Je lui baise les mains avec respect, en la priant de me continuer ses bontés. » On ne saurait avoir meilleur cœur ni meilleur naturel. […] Ce fut un autre malheur et très réel pour la jeune Dauphine que le renvoi et l’exil de M. de Choiseul : c’était pour elle un ami et le meilleur des guides.

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