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614. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »

Ce fut, au temps d’Auguste, Quinctilius Varus, ce fin critique, l’ami d’Horace, qui disait aux poètes : « Corrigez ceci et cela130 », et renvoyait les mauvais vers à l’enclume. […] Il n’est aucune iniquité individuelle qui ne les affecte grièvement, aucun mauvais exemple qui ne grossisse cette force destructive qui les ébranle ou les renverse. […] Le caractère philosophique de ces livres, la morale tirée des événements, la profondeur et la gravité des maximes ; des vues supérieures et des leçons éloquentes sur la part de chacun dans la bonne et la mauvaise fortune des sociétés ; plus de penchant pour le principe d’autorité que pour le principe de liberté, dans une conviction égale de la nécessité des deux choses pour la bonne conduite et pour la gloire des sociétés humaines : toutes ces qualités indiquent que les nobles habitudes de l’enseignement public ont passé par là. […] Elle note ce qui s’en rapproche : voilà le bon ; ce qui s’en éloigne : voilà le mauvais.

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