On voit qu’il ne manquera bientôt plus rien à l’étude du caractère et de l’écrivain : il en sera, à cet égard, de d’Aubigné comme de Pascal, on aura tout dit sur lui, et pour et contre, et alentour ; on l’aura embrassé dans tous les sens. […] Le baron des Adrets répond à tout en homme d’esprit, à qui les raisons spécieuses ne manquent pas ; mais quand il est pressé sur la troisième demande. […] La pensée de d’Aubigné, c’est que dans le beau temps du calvinisme militaire en France, tout le monde combattait avec le même feu, avec un égal intérêt ; quand le chef manquait de vivres ou d’argent, il n’avait, pour retenir son monde, qu’à leur promettre un prochain combat de plus. […] Ses récits proprement dits, même aux endroits qu’il entend le mieux, tels que les combats et batailles, manquent souvent de la lumière et de l’exposition indispensable.