Cet abbé, qui avait été précepteur de la jeune archiduchesse à Vienne avant son mariage et qui resta ensuite presque constamment auprès de la dauphine et de la reine à Versailles, est un des hommes dont on a dit le plus de mal. […] On est allé jusqu’à dire qu’il avait mal élevé exprès la dauphine, pour mieux la tenir dans la sujétion ; c’est une invention de la méchanceté et de l’envie. […] Il semble que ce prince est en grande partie cause lui-même de cette négligence : il n’est pas prévenant ; sa contenance est très-mauvaise ; il parle peu et mal, et reconnaît la supériorité de la reine et le lui laisse trop apercevoir. […] Au reste, la chose est possible et ce serait le plus grand de tous les maux à craindre pour la reine.