Elle s’est mariée, elle s’est démariée, elle a pris un amant, puis deux, puis trois, puis quatre ; et maintenant qu’elle a fait son petit tour de bohème et que la bise est venue, elle ne demanderait pas mieux que de rentrer, de son pied léger, dans la maison conjugale. […] Olivier va se battre ; et ici se place l’intervention touchante de la jeune Marcelle, la nièce de madame de Vernières, qu’il a retirée de la maison malsaine où elle s’étiolait. […] Cependant la baronne d’Ange vient attendre, montre en main, dans la maison de l’ennemi, l’issue du duel qu’elle a provoqué ; elle compte les minutes, elle calcule les chances : si M. de Nanjac est tué, plus de mariage ; et quel dommage qu’un coup d’épée puisse crever un piège d’un si beau tissu ! […] Il serait trop heureux qu’une jeune fille pauvre et de bonne maison daignât l’introduire, de sa blanche main, dans le monde des honnêtes gens et de la bonne compagnie. […] Il revient du Havre ; cette innocente promenade a fait tomber les actions de sa maison dans les bas-fonds de la baisse ; il les a rachetées à cinquante pour cent au-dessous du pair : le tour est fait… Mais ce tour est celui d’un Mercadet à ses débuts et non celui d’un homme six fois millionnaire ; mais cette fausse sortie, exécutée sur le théâtre sérieux des affaires, conduirait tout droit son homme en police correctionnelle ou en cour d’assises ; mais c’est là une fourberie impossible, imaginaire, fantastique, et dont ce pauvre diable de millionnaire sacrifié ne peut être responsable aux yeux du public !