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10. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — II » pp. 71-89

» lui disait M. de Saint-Pol, lui faisant signe de la main et l’avertissant que ce n’était pas l’usage. […] C’est chose que nous attendons et désirons il y a longtemps… Croyez, Sire, qu’au monde il n’y a point de soldats plus résolus que ceux-là ; ils ne désirent que mener les mains. […] Mais la nuit porta conseil ; le lendemain matin, deux autres compagnies demandèrent à y venir mettre la main, puis le surlendemain toutes les autres ; si bien qu’en huit jours la muraille fut achevée. […] Son défaut en tout temps, et même dans son moment le plus glorieux, était une promptitude de colère qui lui fit faire des choses sanglantes ; il en dit son mea culpa : « J’avais la main aussi prompte que la parole. […] Il parle de la mort du frère de M. de Strozzi, le prieur de Capoue, tué en Toscane, dans une reconnaissance, de la main d’un paysan qui lui tira une arquebusade de derrière un buisson : « Voyez quel malheur qu’un grand capitaine meure de la main d’un vilain avec son bâton à feu ! 

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