Quand une fois il nous a montré toutes les plaies dont elle était morte, l’historien nous met au courant de cette Constitution de l’an III, qui régnera jusqu’au moment où commencera de souffler ce vent que l’on n’apaisera plus et qui doit emporter toutes les constitutions, les unes après les autres ; puis il nous frappe en effigie ces têtes molles qui répugnent à la ferme précision des médailles, ces traits brouillés de sang, blafards de peur, des maîtres nouveaux de la France : Barras, La Révellière-Lépeaux, Rewbell, Le Tourneur et Carnot. […] Pour la première fois, ce coup de pinceau, sans lequel l’histoire ne vit pas, était appliqué sur les choses et surtout sur les hommes de la Révolution par une de ces mains ardentes qui, dans un temps donné, doit devenir la main d’un maître. […] Ces exagérations, on pouvait les expliquer, en Cassagnac, par son tempérament littéraire, par ce romantisme qu’il adora et qui fut un instant son maître, et par le journalisme surtout, le journalisme qui sait frapper plus fort que juste, et dont toute la justesse n’est peut-être que de frapper fort. […] est arrivé triomphalement, quoique lentement ; car je suis convaincu qu’il est dans le vrai, et pour une raison plus puissante que toutes les preuves et contre-épreuves philologiques qu’il nous donne : selon moi, il a pour lui le bon sens, ce maître des affaires et des livres !