Il écrivait le 13 mars à ses parents : « L’anxiété que mêlaient à l’inquiétude commune mes propres pensées m’avait mis hors de moi. […] Il se mêlait de plus de choses, il se mettait plus en avant ; un rayon du soleil d’Athènes l’animait. […] Gandar retrouvait l’École bien en progrès, la bibliothèque agrandie et complétée, le petit jardin ayant gagné en verdure et en fleurs, d’autres jardins encore (ceux de la reine) créés et embellis par une habile culture : « Bien que deux hivers désastreux, dit-il, aient ravagé toute la plaine, brûlé les jeunes orangers d’Athènes comme les oliviers séculaires du Céphise, la reine est parvenue à doubler ses plantations où l’on trouve de l’eau, des fleurs, de l’herbe, presque de l’ombre, et quelques arbustes exilés de nos pays, mêlés à ceux des montagnes de l’Attique et aux palmiers de l’Orient. […] Émile Michel, dans laquelle, déjà bien malade, il exprimait son vœu, son espoir mêlé d’une plainte étouffée : « (1er janvier 1868)… J’ai beau faire depuis deux mois : le malaise dont vous avez vu le commencement n’a fait qu’empirer. […] Les temps commandent aux gens de cœur de demeurer étrangers à la vie publique ; lorsqu’on n’y recueille que des inquiétudes, il faut s’étudier à l’indifférence ; pour moi, j’oublie et j’ignore ; ce n’est pas sans peine, et je fais violence à ma nature qui aspire à tout autre chose que l’apathie et l’inaction ; mais le mouvement du voyage, Homère et les écrits que je me hâte de terminer me sont si à propos venus en aide, que les jours passent sans que j’y songe et sans que je me mêle le moins du monde à toute l’agitation qui m’entoure. » D’autres passages de ses lettres sont encore plus expressifs : un notamment à propos des souvenirs du duc de Reichstadt, retrouvés à Vienne ; il a dû être supprimé à l’impression.