En ce sens, nous ne devons chercher d’autre unité que celle de la méthode positive envisagée dans son ensemble, sans prétendre à une véritable unité scientifique, en aspirant seulement à l’homogénéité et à la convergence des différentes doctrines. […] Les diverses considérations indiquées dans ce Discours ont déjà démontré implicitement l’impossibilité d’aucune conciliation durable entre les deux philosophies, soit quant à la méthode, ou à la doctrine ; en sorte que toute incertitude à ce sujet peut être ici facilement dissipée. […] Toutefois, c’est surtout par les doctrines que l’incompatibilité des deux philosophies doit éclater chez la plupart des intelligences, trop peu touchées d’ordinaire des simples dissidences de méthode, quoique celles-ci soient au fond les plus graves, comme étant la source nécessaire de toutes les autres. […] On peut également sentir ainsi la profonde inanité finale de toutes les études préalables relatives à la logique abstraite, où il s’agit d’apprécier la vraie méthode philosophique, isolément d’aucune application à un ordre quelconque de phénomènes. […] Dans l’état présent des intelligences, l’application logique de cette grande formule est encore plus importante que son usage scientifique, la méthode étant, de nos jours, plus essentielle que la doctrine elle-même, et d’ailleurs seule immédiatement susceptible d’une pleine régénération.