Ce contraste si marqué entre son nom illustre et sa maussade apparence fut sans doute une des raisons qui déterminèrent, malgré son mérite, les amis de son père à le pousser vers la finance et à le détourner d’une carrière purement littéraire, dans laquelle ses préjugés à demi jansénistes devenaient d’ailleurs un obstacle. […] Malgré cela, elle pourra bien, auprès de beaucoup de personnes, ne pas tant briller que sa cadette : mais d’autres sauront bien connaître son mérite. » Il faut, en vérité, qu’il y ait bien peu de chose dans une Correspondance pour qu’on en soit réduit à y relever un pareil trait comme saillant. […] Il eut le mérite cependant de suivre un des mouvements de l’époque, et d’introduire pour sa part des commencements de littérature étrangère et comparée ; il apprécia et traduisit le Paradis perdu de Milton : quant à comprendre l’œuvre de Dante, il y échoua ; le contraire eût été trop fort pour son siècle et pour son esprit.