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354. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’Audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. »

Ce moment mérite, en effet, un examen tout particulier et se présente avec un caractère distinct qui ne se retrouve à nulle autre époque de notre littérature. […] Cet homme, ce grammairien modeste, attentif, non décisif, d’un genre et d’une nature si à part, et qui mérite une définition précise non moins qu’une estime singulière, c’était un gentilhomme de Savoie, venu de bonne heure à la Cour, — c’est Vaugelas. […] Mais Vaugelas ne dit pas qu’on ait raison de faire ainsi et de décrier un mérite réel à cause d’un ridicule. […] Celui qui a rempli véritablement le vœu de Vaugelas, et qui a fait voir, non plus par ses préceptes, mais par son exemple, que notre langue possédait en effet tous ces mérites d’élégance, de chasteté, de hardiesse voilée et d’harmonie soutenue, qui est-ce donc, je le demande, si ce n’est Racine ?

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