Les satires du temps ont conservé mémoire d’une journée qui fit éclat au début de cette liaison, — d’un certain jeudi de Semaine sainte : « Le jeudi 22 mars 1742, la demoiselle Leduc, ci-devant maîtresse du président de Rieux, alla se promener aux ténèbres de Longchamps dans une calèche de canne peinte en bleu, et tous les fers en argent, attelée de six chevaux nains, pas plus gros que des dogues. […] Rochambeau, fort intéressant pour nous dans cette partie de ses Mémoires, raconte une anecdote qui caractérise bien les mœurs et procédés militaires de l’époque ; les princes du sang y conservaient jusque dans les hasards de la guerre, leurs immunités et privilèges : « Le maréchal de Saxe envoya demander au prince Charles des sauvegardes, qu’il envoya honnêtement au nombre de cinquante hussards, auxquels on joignit cinquante cavaliers du colonel général, sous le même titre de sauvegarde. […] Les Mémoires de Rochambeau (2 vol. in-8°) ont été publics en 1809 par Luce de Lancival ; mais ce professeur de rhétorique n’a pas mis une seule note à l’édition, n’a éclairci le texte sur aucun point et ne s’est inquiété en rien de le purger des inexactitudes, en ce qui est des noms propres, des titres attribués aux personnes, etc.