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346. (1880) Goethe et Diderot « Gœthe »

Gœthe est impie, mais il est protestant ; il s’appelle cyniquement « un Diogène protestant » dans ses Mémoires. […] — et Gœthe, ce lecturier de Gœthe, ce gratte-papier et ce coupe-papier de Gœthe, qui Coupait une tragédie dans des Mémoires restés plus dramatiques que sa tragédie. […] Sa vie, il l’a racontée dans ses Mémoires, dont nous parlerons, et qu’il a écrits avec le double soin prudent de sa position dans la vie et de celle qu’il voulait se faire dans l’immortalité. […] … En ses Mémoires, très inférieurs d’ailleurs à ses Voyages de Suisse et d’Italie, il n’y a pas une seule page colorée, bombée et vivante. […] Du reste, si le peintre manque aux Mémoires de Gœthe, le fond des mémoires manque au peintre.

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