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2186. (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311

L’un d’eux, Mme Fanny Lewald, décrit dans ses Mémoires, avec une fraicheur d’impression qui semble dater d’hier, l’agitation produite en Allemagne par l’apparition des chefs-d’œuvre du romantisme français. […] Avec un peu d’habileté et beaucoup de mémoire on acquiert bientôt la première manière d’écrire. […] Les noms de Wallstein, de Tilly, de Bernard de Weimar, d’Oxenstiern, de Mansfeld, réveillent dans la mémoire de tous les spectateurs des souvenirs qui n’existent point pour nous. […] Guizot dans ses Mémoires, le chef du parti. […] Ce fut Hoffmann qui mit le diable à la mode en France, et les Mémoires du Diable de Frédéric Soulié, ce roman terrible qui découvrait toutes les plaies de la société et qui eut pour suite naturelle les Mystères de Paris et le Juif errant d’Eugène Sue, doit être rangé aussi dans la catégorie des œuvres inspirées par la poésie fantastique allemande, telle qu’elle fut révélée à la France par l’excentrique écrivain de Kœnigsberg.

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